Les amendements de Aurélien Saintoul pour ce dossier

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Un cache-misère : voilà ce qu'est réellement l'index seniors. Vous prétendez vouloir connaître les chiffres de l'emploi des seniors. Quelle hypocrisie ! Vous savez bien qu'à 62 ans, 40 % des personnes n'ont déjà plus d'emploi et que, pour elles, le taux de pauvreté atteint 32 %, contre 7 % environ pour le reste de la population.

Vous savez bien que les seniors sont davantage touchés par le chômage de longue durée. Et ne venez pas nous dire qu'il faut les mettre au travail ! C'est aux jeunes qu'il faut garantir l'emploi. Voilà la situation piteuse qui s'offre à nous après cinq ans de macronisme. Alors, vous faites semblant : vous faites un geste. D'habitude, vous inven...

…reposant sur des statistiques invérifiables et ne requérant aucun engagement des patrons. Quelle fumisterie ! Espérons que le cabinet de conseil qui a pondu cette idée n'aura pas coûté trop cher à l'État ,

parce que votre tentative de diversion, en plus d'être une insulte à l'intelligence des Français, est vouée à tomber à l'eau. En réalité, cet article n'a pas sa place dans ce projet de loi. C'est Laurent Fabius lui-même, président du Conseil constitutionnel, qui l'affirme : « Tout ce qui est hors champ financier peut être considéré comme un cav...

Vous nous proposez de supprimer les régimes spéciaux, que vous qualifiez de privilèges. Nous sommes contre les privilèges et aimons leur abolition, d'une manière générale.

Un privilège – écoutez-moi, vous allez apprendre des choses – est, comme la racine du mot l'indique, un droit privé, un droit d'exception, spécial, accordé à une poignée de personnes – très exactement celles qui, comme le déclare Figaro dans Le Mariage de Figaro, se sont « donné la peine de naître, rien de plus ».

Or les bénéficiaires des régimes spéciaux ne se sont pas seulement donné la peine de naître : ils se sont donné la peine de travailler, et dans des conditions très difficiles.

Leurs régimes n'ont donc rien à voir avec des privilèges ; ils constituent, comme l'ont indiqué mes camarades, des conquêtes sociales, attachées à l'exercice de leur profession.

M'étonnant de la rage avec laquelle vous prétendez lutter contre les privilèges, je me suis rappelé que vous aviez supprimé l'ISF, qui ne visait pourtant qu'une poignée de personnes, vraisemblablement privilégiées.

Je me suis également rappelé que ce gouvernement compte le plus grand nombre de millionnaires de l'histoire de la Ve République.

J'ai alors songé que votre rage d'abolir les privilèges tenait à votre mauvaise conscience et à votre envie de faire oublier que le camp des privilégiés, c'est bien sûr le vôtre ! Quand, hier, vous avez expliqué que les enfants de millionnaires…

Le projet de loi que nous examinons planifie un vol : celui de deux ans de vie libérée du travail, car, monsieur Woerth, le travail est aliénant. Il est fait d'exploitation, de subordination, de risques et d'accidents ,

toutes choses que vous n'avez évidemment pas rencontrées au cours de votre carrière. C'est un vol de deux ans de vie libérée du temps de travail et donc de temps de vie familiale, démocratique, sociale et associative. C'est aussi, bien sûr, un vol de deux ans de pension. Comme tout bon malfaiteur, les membres du Gouvernement ont élaboré un pla...

Vous vous retrouvez donc avec trois millions de personnes défilant dans la rue et 72 % de l'ensemble des Français refusant votre réforme. Ils n'ont rien à gagner au nivellement par le bas que vous leur proposez. Ils le savent et vous ne réussirez pas à détourner leur attention ni à les diviser. Rien n'est bon dans votre réforme. Elle ne passera...